UNE CARTE D'ÉTUDIANT
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UNE CARTE DE SÉJOUR
Depuis mai 2006, les nouvelles lois CESEDA ont renforcé la précarité des étudiants étrangers en durcissant les conditions d'entrée à l'université.
En effet, ceux-ci devaient déjà justifier de leurs revenus pour avoir droit de s'inscrire dans les universités françaises : c'est-à-dire au minimum 470 euros par mois (ils doivent avoir 4700 euros sur leur compte en banque au début de l'année universitaire, somme qu'un étudiant français n'a jamais sur son compte et qu'il aurait bien du mal à réunir tout au long de l'année).
Désormais, ils doivent également justifier de leur assiduité et de leur progression dans le cursus. Ainsi les étudiants qui ont raté deux années sont donc automatiquement expulsables et déboutés de leur titre de séjour. Cette mesure crée une université à deux vitesses. D'un coté les étudiants qui peuvent travailler dans la sérénité et de l'autre des étudiants qui n'ont plus droit à l'erreur. De plus, les étudiants étrangers n'ont pas la possibilité de travailler étant donné les problèmes administratifs qu'ils rencontrent ce qui les met dans des conditions financières préjudiciables pour le bon déroulement de leurs études. Enfin, depuis la fermeture de la Cité U de la Pommeraie, nous constatons une pénurie des logements universitaires. Cela se manifeste par une hausse des prix des logements précarisant de plus en plus d'étudiants, et en particulier les étudiants étrangers qui ont les plus grandes difficultés à justifier d'une adresse, ce qui peut (encore !) les empêcher d'obtenir un titre de séjour.
Le 6 février au Havre s'est tenu une réunion d'information à ce sujet où nous avons pu constater que le problème était encore plus conséquent. En effet, la préfecture se permet de faire chanter les étudiants étrangers en leur demandant de signer un contrat ou ils s'engagent à quitter le territoire en cas d'un nouvel échec dans leur cursus universitaire lors de la délivrance de leur carte de séjour !
On constate que lorsque le ministre de l'intérieur nous parle d'immigration choisie, il a une démarche d'immigration zéro. Tout est fait, pour que les étudiants étrangers échouent dans leurs études et se fassent expulser. On peut affirmer que la France leur demande de venir, les précarise puis les expulse.
Cette situation est intolérable ! Les universités et la recherche française ne pourraient pas fonctionner sans les étudiants étrangers. Leur présence participe au rayonnement de nos universités, de notre enseignement, de notre culture.
Le Réseau université sans frontières est ouvert à tous !
NOUS APPELONS LES ETUDIANTS AYANT DES PROBLEMES DE REGULARISATION AINSI QU'A CEUX QUI SOUHAITERAIENT S'INVESTIR A PRENDRE CONTACT AU PLUS VITE AVEC NOUS!
Au local de sud étudiant ou mardi soir à 18h salle C011
Mardi 20 février à 12h
Amphi 5 Site Lebon
Université du Havre