Pétition de soutien à Jean-Marc Rouillan

Je recueille des signatures, qui ne figureront pas sur internet mais seront simplement transmises à l'avocat de Jean-Marc Rouillan avant le procès du 16 octobre. Ceux qui voudront bien signer doivent m'envoyer leurs noms, prénoms et professions. Ceux qui le désirent peuvent également faire circuler le texte imprimé ou par internet, et m'envoyer les signatures à cette adresse : petitionjmr@gmail.com

Pour ceux qui n'auraient pas lu l'article :
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/action-direc....html


PÉTITION DE SOUTIEN À JEAN-MARC ROUILLAN

Maintenant chaque fois qu'on essaie de se ranger
De s'installer tranquilles dans un meublé
Dans les trois jours voilà le tac tac tac
Des mitraillettes qui reviennent à l'attaque¹

Le phénomène le plus grave est celui auquel nous assistons sans jamais
le dénoncer.²

Jean-Marc Rouillan, ex-membre d'Action Directe, a purgé sa peine de
réclusion criminelle pendant vingt ans, de 1987 à 2007. Il est placé
en « semi-liberté » depuis décembre 2007, et travaille pour les
Éditions Agone, à Marseille. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur
la condition carcérale, de romans et de témoignages historiques sur
les mouvements révolutionnaires des années 1970.

***

Nous nous élevons contre la réincarcération de Jean-Marc Rouillan à
l'issue de l'entretien publié dans L'Express du 2 octobre 2008 et dans
lequel, selon ses accusateurs, il prend la liberté de s'exprimer sur
les faits pour lesquels il a été condamné, liberté qui lui est
précisément refusée depuis qu'il bénéficie de son régime de «
semi-liberté ».

Nous affirmons que Rouillan n'a en aucune manière évoqué les causes de
sa condamnation dans l'entretien, respectant en cela les conditions de
son nouveau statut, qu'il respecte d'ailleurs depuis près de dix mois.
« Par cette obligation de silence on empêche aussi notre expérience de
tirer son vrai bilan critique », dit-il : ce qu'il évoque, c'est
l'impossibilité de parler des faits, non les faits eux-mêmes.

Nous affirmons par ailleurs que ces propos ne menacent aucunement
l'ordre public : comme le dit Rouillan, « on peut avoir un discours
théorique sans faire de la propagande ou de l'appel au meurtre ». Par
conséquent, cet entretien, anodin à bien des égards, ne nous paraît
rien de moins qu'un prétexte pour renvoyer Rouillan en prison.

Nous réclamons le rétablissement immédiat du régime de « semi-liberté
» dont Jean-Marc Rouillan devait bénéficier jusqu'en décembre, et
appelons, dans les plus brefs délais, à sa complète libération.

petitionjmr@gmail.com

1. Serge Gainsbourg
2. Protestation devant les libertaires du présent et du futur sur les
capitulations de 1980, par un Incontrôlé