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 Clandestins, ils travaillaient à la construction de leur prison

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Vivian




Nombre de messages : 316

Clandestins, ils travaillaient à la construction de leur prison Empty
MessageSujet: Clandestins, ils travaillaient à la construction de leur prison   Clandestins, ils travaillaient à la construction de leur prison Icon_minitimeLun 18 Aoû - 21:57

Mesnil_3 SOCIÉTÉ. Sans-papiers, ils construisaient… un nouveau centre de
rétention. Pour le compte de l’Etat. Trois clandestins employés sur un
chantier qui dépend du ministère de la Défense travaillaient à l’extension
du centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne)
quand ils ont été interpellés lundi dernier. Ils se sont ensuite retrouvés
à quelques mètres de là… de l’autre côté de la barrière. «Ils ont tous été
conduits au centre de rétention», confirme un policier à Libération. Il
parle également d’un quatrième homme, arrêté jeudi. Hier, le ministère de
l’Immigration n’en comptabilisait que trois. Deux d’entre eux, de
nationalité turque, ont été placés en rétention au Mesnil-Amelot, situé au
pied des pistes de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. L’un a été libéré
par le juge des libertés mercredi. L’autre se trouve encore en rétention :
ltikat Tuma, un Turc de 35 ans employé par Intérim Alpha, une agence
d’intérim du Loiret. Il confirme depuis le Mesnil-Amelot : «Je suis en
France depuis deux ans et demi. J’ai été embauché par cette agence
d’intérim pour venir travailler sur l’extension du centre de rétention.»
(Lire la suite)

Le troisième, de nationalité indéterminée, a été laissé en liberté avec un
arrêté de reconduite à la frontière.

Incitation à la révolte. Les services de Brice Hortefeux n’ont pas voulu
ajouter de commentaires. Hier soir, Faouzi Lamdaoui, secrétaire national
du PS à l’égalité, appelait le ministre à «s’expliquer immédiatement sur
l’emploi de ces étrangers en situation irrégulière sur un chantier public,
dans des conditions illégales ».

Quand, lundi matin, sur information d’une entreprise de gardiennage, les
trois travailleurs sans papiers ont été arrêtés par les policiers du
commissariat voisin de Mitry-Mory, les militants de l’association SOS
soutien aux sans-papiers n’ont pas été surpris. «Cette extension du centre
de rétention pilotée par le ministère de la Défense constitue un marché
public au plus bas prix, dénonce Rodolphe Nettier, son président. On
veillait naturellement à ce que des sans-papiers ne construisent pas leur
propre prison.» L’association appelle à manifester depuis plusieurs
semaines devant les grilles du Mesnil-Amelot.

Samedi 2 août, alors qu’une quarantaine de militants étaient présents à
l’extérieur du centre, des heurts se sont produits entre retenus et
policiers. Deux débuts d’incendie - vite maîtrisés - ont été provoqués par
des occupants. Dans la foulée, le ministre de l’Immigration a accusé
l’association d’incitation à la révolte (Libération du 7 août) et interdit
toute manifestation à proximité du centre. Confrontés aux positions
musclées du ministre sarkozyste, les militants ont fait le choix de ne pas
se rassembler samedi 9 août, afin d’éviter «une très probable
interpellation aussi inutile qu’improductive».

Renverser la vapeur. Après les arrestations des sans-papiers travaillant
au Mesnil-Amelot, Nettier et ses amis tentent de renverser la vapeur :
«Les gens qui nous accusent de provoquer la venue de sans-papiers sont
ceux-là même qui les emploient illégalement. Ce sont eux qui provoquent ce
fameux appel d’air tant décrié. Nos accusateurs sont ceux qui asservissent
les sans-papiers. Nous n’avons aucune leçon à recevoir de ces gens-là.»

Les nouveaux bâtiments du Mesnil-Amelot pourront contenir 240 personnes.
La Cimade, association d’aide au droit des étrangers, la seule habilitée à
être présente dans les centres de rétention, avait demandé «l’abandon» de
ce projet.

Mourad Guichard

Article paru sur le blog Libé Orléans
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